Objectifs de l’enseignement
Cette matière a pour
objectif d'initier les étudiants aux principe de base en modélisation des
systèmes écologique (intégration des données écologique et topographique).
Notion de modèle, modèle et démarche scientifique, modèle comme démarche
synthétique, la création d'un modèle, étape et contrainte et validation du
modèle.
Contenu de la matière
1- Introduction
:
2- Notions
d’entité, d’attribut, d’activité et d’état d’un système Systèmes déterministes
et systèmes stochastiques Evolution discrète et évolution continue
3- Echelles ;
spatiale et temporelle a) La dépendance d’échelle b) Les organisations
hiérarchiques
4- Notion
de modèle i) Modèle et démarche scientifique ii) Le modèle comme démarche
synthétique iv) La création d’un modèle : étapes et contraintes
5- Utilité des
modèles et discussion Exemple de modèles et validation Modèles statistiques/
empiriques
6- Modèles
c) Prise en compte
de la variabilité spatiale dans ces modèles Evaluation : Contrôle des
connaissances et Pondération.
Prérequis
Une compréhension solide des concepts fondamentaux en biologie et en
écologie est essentielle. Cela inclut la connaissance des cycles
biogéochimiques, des interactions entre les organismes et leur environnement,
ainsi que des principes de base de l'écologie des populations et des
écosystèmes. Une connaissance de bases des méthodes statistiques
spécifiques à l'écologie.
Objectifs
La modélisation en écologie est un outil puissant pour comprendre et
prédire les interactions complexes au sein des écosystèmes. Les étudiants
en écologie peuvent bénéficier d'une compréhension approfondie de la matière de
modélisation pour mieux interpréter les processus écologiques. Expliquer les
principes fondamentaux de la modélisation, y compris les variables, les
équations, et les paramètres. Introduire les différents types de modèles
(déterministes, stochastiques, spatiaux, temporels) et leurs applications en
écologie.
Aider les étudiants à identifier les questions
écologiques pertinentes pouvant être abordées à l'aide de la modélisation.
Encourager les étudiants à développer des modèles qui répondent spécifiquement
à des problèmes écologiques concrets.
1.1 Exemple introductif
L’étude des risques liés à l’introduction d’organismes
génétiquement modifiés (OGM) dans les milieux naturels est une question
cruciale :
Deux types de pollution interviennent dans ce problème :
- Une
pollution spatiale : lorsqu’un pied de colza transgénique se
retrouve dans un champ non transgénique par dissémination des graines
;
- Une
pollution génétique : lorsqu’un pied est issu du croisement d’un
colza transgénique et d’un colza non transgénique suite à une dispersion
de pollen.
Quel protocole de recherches doit-on suivre pour tenter de
répondre au problème posé ?
La définition du système étudié et l’étude des interactions
entre les éléments de ce système constituent deux étapes fondamentales de la
démarche scientifique et revêtent une importance toute particulière en écologie
du fait de la complexité des systèmes étudiés. Nous commencerons donc ce cours
par définir la notion de système.
Les niveaux spatiaux sont hiérarchisés et coexistent en
interaction.
Plusieurs éléments font de l’écologie une science propre à
la formalisation mathématique et à la modélisation :
2.1 Elements en interaction
Un système se définit d’abord comme une collection
d’objets en interactions.
2.2) Dynamique du système
1.2 Notion de système
Notion de système en écologie
Les systèmes écologiques sont en général des systèmes dynamiques,
c’est-à-dire que les interactions modifient l’état du système.
On obtient un système dynamique quand on a des boucles d’actions et de
rétroactions.
2.3) Système et milieu extérieur
Les systèmes naturels sont en général non isolés (ils
échangent de l’énergie avec l’extérieur) et ouverts (ils
échangent de la matière avec l’extérieur).
L’écosystème forestier échange du dioxyde de carbone (CO2)
et du dioxygène (O2) avec l’atmosphère : c’est un système ouvert. Il reçoit de
l’énergie (visible et thermique) pendant la journée et en émet la nuit (énergie
thermique) : c’est un système non isolé.
2.4) Notion de sous-système
Un système peut être constitué d’une collection de
sous-systèmes, ce qui pose la question des limites du système et
celle de la hiérarchisation des sous-systèmes.
Dans l’écosystème forestier, on peut définir diverses sous
systèmes : strate herbacée, strate arborée, communauté d’oiseaux, population de
cervidés, racines, communautés de bactéries. Certains soussystèmes
interagissent entre eux.
2.5) Système et réalité
Le système est conçu comme une abstraction du réel :
c’est une portion du système réel perçue au travers du prisme de
l’expérimentation scientifique.
3) Notions d’entité, d’attribut,
d’activité et d’état d’un système
3.2) Systèmes déterministes et systèmes
stochastiques
Un système est dit déterministe, si
connaissant son état au temps t, on connaît son état au temps t+1. Un système
est dit stochastique, si connaissant son état au
temps t, on connaît la probabilité de son état au temps t+1. Beaucoup de
systèmes comportent les deux types de fonctionnement ; ils seront alors dits
stochastiques ou déterministes selon le poids respectifs de chacun des deux
types de fonctionnement.
3.3) Evolution discrète et évolution continue
Un système est continu pour un pas
de temps x, quand il est défini pour tout t au temps t et t+x. Pour un pas de
temps horaire, la respiration des branches peut être considérée comme continue
; mais la production de graines est discrète.
3 Echelle spatiale et
temporelle
la définition d’un système d’étude pose la question des
échelles de temps et d’espace considérées. Mais en écologie, cette définition
d’échelle est plus cruciale et ardue qu’elle n’y paraît.
3.2 La dépendance d’échelle
Le
niveau d’observation de l’étude (par exemple la forêt de
Fontainebleau) ; - La
résolution de l’étude (la parcelle forestière).
3.3 Les organisation hiérarchique
Les
différentes échelles spatiales d’étude peuvent être considérées comme des
emboîtements. Plus on monte dans la
hiérarchie, plus les niveaux
4 Notion de modèle
4.1 Modèle et démarche scientifique
La modélisation et la démarche scientifique suivent le
même processus, elles passent par la formalisation d’un problème, la
détermination du système d’étude, la définition des hypothèses de modélisation,
l’évaluation des processus internes du système, la simulation de l’évolution du
système, la comparaison aux mesures et la validation ou non des hypothèses de
modélisation.
4.3 La création d’un modèle : étapes et contraintes
La modélisation nécessite le choix
d’un système d’étude et d’une échelle d’étude, ces 2 choix sont contraints par
:
Ø la question scientifique posée
Ø l’état des connaissances concernant les processus propres au
système
Les méthodes de modélisation sont envisageables :
Ø Méthode empirique : analyse statistiques
Ø Méthode purement analytique (exacte ou approchée)
Ø Méthode purement stochastique ( probabiliste)
Ø Méthodes de simulations.
5 Utilité des modèles et discussion
En décrivant la notion de modèle, nous avons déjà vu deux
intérêts (rôle théorique et synthétique), nous allons reprendre plus
concrètement ces rôles et voir dans quels autres cas les modèles peuvent
servir.
5.1 Outil théorique
5.2 Outil méthodologique
5.3 Outil synthétique
5.4 Outil Prédictif
5.5 Outil diagnostique
5.6 Outil de gestion
5.7.1 Le modèle dépend de la question posée
Très souvent des erreurs et malentendus proviennent de
l’utilisation abusive d’un modèle conçu pour répondre à un type de question,
afin de répondre à un autre type de question
5.7.2 Les réponses sont fonction de l’état des connaissances dans le
domaine
Si le modèle peut apporter des connaissances sur l’évolution
d’un système, la compréhension du fonctionnement des éléments de base du
système est primordiale.
5.7.3 Une bonne connaissance des hypothèses de modélisation
Il ne faut pas confondre les propriétés du système étudié et
les propriétés du modèle. Ce dernier est toujours une simplification du système
selon un certain nombre d’hypothèses. Dans les modèles complexes, il n’est pas
toujours évident d’avoir à l’esprit toutes les hypothèses du modèle, ce qui
parfois conduit à de mauvaises interprétations des simulations
6-Modèles (Modélisation
de la distribution des espèces)
6.1. Modèles mécanistes
Les
modèles mécanistes permettent la simulation et l’évolution spatiale de traits
physiologiques selon un gradient écologique. L'ensemble des prédictions sur
performances vis -à-vis chacun des variables utilisées, permet la visualisation,
dans une zone géographique les limites de niche fondamentale
Les
méthodes empiriques ou corrélatives, appelées aussi modèles statistiques, ce
sont des modèles basés sur les niches écologique « Niche-based-models » permet
de déterminé directement les relations entre la présence de l'espèces et son
environnement pour identifier et quantifier statistiquement les processus qui
conditionnent la distribution de l’espèce. néanmoins ce type de modèle exigent d’une part, des données sur l'occurrence
spatiale des espèces et d’autre part des données environnementales spatialisées
Appelé Species Distribution Model (SDM). Ces
derniers combinent les données de l’espèce avec des paramètres environnementaux
pour générer des cartes de qualité d'habitat suivant différentes méthodes. Ils
sont une approche alternative qui permet d’utiliser efficacement les
observations et prouver ensuite les interprétations ainsi que la compréhension
de la distribution des espèces (Walaa., 2012).
6.3Méthodes de Maximum Entropie (MaxEnt)
MaxEnt est un programme de classification probabiliste
linéaire basé sur l'entropie maximale et estime la probabilité de présence
d'espèces en fonction des variables environnementales. Il ne nécessite que les
données concernant la présence d'espèces (Phillips et al., 2006).
6.3.1. Application du
modèle
Le
principe de la méthode de l'entropie maximale est d'estimer la véritable
occurrence d'une espèce, représentée comme une probabilité de présence variant
entre 0 et 1. Ainsi, lorsque la probabilité est égale à 1, la présence est
estimée comme vraie
6.4. Performance et
évaluation du modèle
L'évaluation des performances est une étape importante
dans la validation du modèle. L’analyse des caractéristiques de fonctionnement
récepteur ROC (receiveropeating caracteristic) (Fielding & Belle.,
1997, Phillips et al., 2009) permet l’évaluation de la performance du
modèle à travers la valeur de l’AUC (Area Under Curve).