La démarche de la sécurité
La démarche passe par dix points fondamentaux qui sont :
L'engagement des dirigeants-politique de sécurité [2]:
Exprimer clairement ce que l'on attend de son personnel
Encourager les initiatives, les bon résultats, les bons comportements,
Décourager les mauvais comportements,
S'informer auprès de ces collaborateurs de leurs résultats de sécurité,
Faire des visites de sécurité,
S'intéresser aux résultats de sécurité et aux actions entreprises pour leur amélioration,
Définir une politique de sécurité : ses objectifs à long terme, ses raisons et les moyens à mettre en œuvre,
Respecter cette politique et en suivre l'application et les résultats,
Avoir une stratégie de sécurité.
Des règles clairement établies, connues et appliquées :
Les règles et procédure aident à atteindre les résultats, à bien faire. Il est étonnant de constater que de nombreuses entreprises ne se préoccupent pas de fixer des règles précises de fonctionnement ; il est pourtant impératif de définir ce que chacun doit faire à son poste. Il est
également indispensable à chaque responsable de définir « les bonnes pratiques » dans un lieu de travail et de les classées en 4 catégories : nécessaire, applicables, connues et appliquées.
En faite, il faut se doter d'un référentiel, même s'il n'est pas complet, il doit être maintenu à jour, modifié quand cela est jugé nécessaire, ce dernier doit être respecté par tout le monde, y compris par ceux qui sont de passage et par la hiérarchie.
3. Des objectifs et des plans d'actions : L'objectif doit être :
clair, compréhensible par tous ;
Réaliste ;
Accompagné des moyens pour l'atteindre ;
Lorsque le responsable a décrit sa politique de sécurité, il doit ensuite la décliner de façon cohérente.
Les actions doivent s'attaquer aux causes profondes des dysfonctionnements et des accidents, ce qui suppose qu'on les connaît, qu'on les a analysées. On aura donc un système pour connaître et analyser les dysfonctionnements : le retour d'expérience. L'idéal étant d'anticiper ces dysfonctionnements, on aura un plan d'action pour analyser les risques liés à toutes les activités de l'entreprise.
4. La formation :
La formation sécurité devait, au moins partiellement, etre comprise dans la formation
professionnelle, soit :
Consignes et règles de sécurité, relevant aussi bien des obligations légales que d'un environnement particulier (site, chantier, etc.) ;
Secourisme ;
Gestes et attitudes pour ceux qui ont des manipulations à entreprendre ; manipulations particulières (extincteurs, etc.) ;
Formation aux méthodes, approches et outils (analyse d'accident, analyse de risque, visite et réunion de sécurité sans oublier la formation des membres du CHSCT.
5. Exploitation de l'expérience :
Il faut parler de deux aspects de ce sujet : l'analyse des accidents et les leçons tirées des accidents. Les deux aspects révèlent du « retour d'expérience ».
Pour ce qui concerne les leçons tirées de l'expérience, l'analyse des accidents locaux est un premier pas, mais il faut aussi se préoccuper de ce qui est arrivé ailleurs (les autres sites, ateliers, etc.).
6. Motivation du personnel :
Facilité le dialogue, encouragement, promotion...
7. La communication :
L'entreprise est un milieu hiérarchisé où la communication doit être organisée pour fonctionner, sinon les habituelles cloisons hiérarchiques ou d'autres éléments organisationnels (activités différentes), comportementaux (rivalités), géographiques (établissements éloignés) joueront un rôle de filtre.
8. Une organisation spécifique :
C'est par le biais d'une organisation simple, que les responsables vont pouvoir gérer l'ensemble du système sécurité, et tout d'abord par une instance de direction.
9. Le contrôle, le recyclage :
La notion de contrôle est fondamentale dans tous les systèmes de gestion. Le contrôle doit être en ligne, afin de s'assurer avant, pendant et après une action donnée, qu'il n'y a pas d'écart par rapport à l'objectif.
10. La persévérance :
La clé pour une meilleure sécurité repose pour beaucoup dans l'amélioration des comportements à tous les niveaux de l'entreprise. Lorsque on s'engage dans une démarche de sécurité, il est fondamental de l'inscrire dans la durée. Tout arrêt dans le suivi de la gestion de la sécurité entraîne l'échec de la politique mise en place.